(Courriels de diversion: <formuliez@louvoie-pactisait.com> <crepirons@presidez-galope.com> <vipere@altererez-sautilleraient.com> <fouinerait@accostes-jouirions.com> <firent@rigueur-estimons.com> <envahissants@reaccoutumes-decrisperions.com> <noterais@aspirateurs-dejaunisse.com> <polirent@apprivoisons-avantagee.com> <idealisez@figurerons-effrenes.com> <bambous@deboutonneriez-relatait.com> )
Manuel Leclerc wrote: > Jean-Come Charpentier a écrit : > >>Manuel Leclerc wrote: >> >> >>[...]. En faisant court, RedHat, je m'en fous. Si sa licence >>ne me conviens pas, je ne prends pas RedHat, c'est tout. Pour ceux à >>qui cela convient ils prennent. Au mieux, si j'étais effectivement >>bien au courant de ce problème je pourrai faire une contre-publicité >>à RedHat mais je n'ai pas la prétention de connaître tous les >>problèmes du libre (et ils sont nombreux). > > La discussion ne porte pas sur votre désintérêt éventuel de ce que > fait ou ne fait pas RedHat, mais sur l'attitude de RMS et ce que > j'en ai dit (ce qui n'est pas tout à fait la même chose). > > D'ailleurs, c'est vous qui avez écrit : > > <quote> > > Mmmmouais. C'est du troll. Et en plus du troll pas toujours bien > documenté. De plus, c'est bien de l'avis de rms dont il est question > pas de la forme de la page. > > </quote> Je ne disais pas cela à propos du problème de la RHEL. > Donc, je me permets de mettre les points sur les i. > > Il y a, à mon sens, deux problèmes : > > 1) utilisation "trompeuse" de la GPL. RedHat _écrit_ que sa > distribution est placée sous GPL et interdit en même temps copie, > distribution, et même _utilisation_ sans signer un contrat payant > (par poste et an). S'ils disent effectivement *exactement* cela, nous sommes d'accord, c'est un mensonge et je pense qu'on doit même pouvoir les attaquer. S'ils disent par contre que ce qui va être installé (hors les programmes RedHat d'installation justement et peut-être deux ou trois autres bricoles) est en GPL alors il n'y a plus de problème, cela doit être vrai. Si j'ai installé une RedHat sur ma machine, je suis sûr et certain de pouvoir refiler la dernière version de make à tous mes copains et j'attends de pied ferme que RedHat vienne me chercher des poux dans la tête. Si je grace les CD de RedHat et que je les refile à un copain, j'espère que RedHat ne s'en apercevra pas sinon je risque un procès que je perdrai à coup sûr. > Je m'attendais à ce que RMS fasse campagne pour que RedHat cesse de > "prétendre" que se distribution est sous "GPL". Cette utilisation de > _l'alibi_ GPL me semble autrement plus problématique que l'oubli de > "GNU" devant Linux. On demande aux acheteurs de RHEL de renoncer > à une des libertés fondamentales du libre, mais on assure que > l'ensemble est placé sous GPL ! Non, je ne pense pas que l'*ensemble* soit déclaré comme étant sous GPL sinon, je me demande à quoi pourrait bien servir la RHEL. Cela dit, comme je l'ai déjà indiqué, je n'ai pas de RedHat et je ne vais pas perdre du temps à vérifier à droite à gauche si mon affirmation est vraie ou fausse. Je fais confiance au reste de la communauté du libre qui veux travailler sous RedHat. > 2) RedHat brandit fièrement l'étendard de la philosophie "Open Source". > Quand ils sont accusés de faire une distribution non libre, ils > répondent "pas du tout, les sources sont disponibles !". Ben oui, c'est plus ou moins la définition de l'OpenSource ... qui n'est pas la GPL. RMS le répète à longueur de conférence. > Bien entendu, il ne s'agit pas de mettre RedHat et Microsoft sur le > même plan. Néanmoins j'avais toujours considéré RMS comme quelqu'un > très cheval sur les principes, pour lequel la liberté était quelque > chose de non négociable, et en particulier surtout pas au prétexte > que des compromis seraient nécessaire pour continuer à gagner de > l'argent. RMS est effectivement très à cheval sur les principes et pour lui, la liberté est effectivement non négociable, certainement pas au pretexte de tels compromis. C'est même un peu pour cette raison qu'un tas de gens n'aiment pas Stallmann : trop intransigeant à leurs yeux. > [...] > Attention : il n'est pas nécessaire d'inclure des logiciels > propriétaires dans la distribution. Il suffit d'être seul à > posséder un copyright sur le travail d'assemblage et d'organisation > que constitue la distribution, (et ajouter quelques logos et marques > déposées ne fait pas de mal). Ben oui, cela me semble normal, enfin tout au moins permis. Si une boîte développe des outils non libre pour automatiser une installation, elle a le droit de ne pas mettre ces outils en GPL? RMS dirait sans doute que c'est mal mais je ne pense pas qu'il ferait autre chose de plus. Du coup, l'intégralité de la distribution n'est plus librement diffusable. En revanche, tout le code GPL l'est évidemment. > En mai 2000 RMS a écrit : > > <quote> > > As businesses get more involved with free software, they will be > faced with a choice: whether to do business in a way that contributes > to the community, as Red Hat mostly does, or base their business on > proprietary add-ons, as Oracle does and Corel mostly does. It will be > up to the public--the community--to make business respect our freedom, > by rewarding the businesses that do. The future of our community > depends above all on what we value. If people adopt the value of > popularity or success, we will end up with many people using a system > that is based on GNU and Linux combined with lots of proprietary > software. > > </quote> > > A mon avis, depuis cette date RedHat est passé dans le camp de Corel. > C'est à dire vendre un droit d'usage et contrôler la copie, le tout > en utilisant la GPL. Mais si RMS n'a rien à dire sur le sujet... Mais était-ce vraiment le même problème ? De quel add-ons n'agissait-il ? Si par exemple, je fais un add-on sur emacs que j'appelle au passage JCemacs et que j'interdis de distribuer librement JCemacs, je ne pense pas que Stallmann sera très content et j'aurai sans doute droit à ses foudres (méritées). Si maintenant j'incorpore un binaire qui permet de faire une interface graphique à emacs pour le configurer plus facilement et que j'interdis sa diffusion libre, Stallmann poura juste dire que je suis un triste sire mais ne pourra pas m'accuser de faire quelque chose d'illégal. > > La formule que je qualifiais de courte et exacte était bien la > première. "Si on veut que RMS vienne parler, il faut s'aligner sur > le Parti." > >>>Bien entendu, s'il obtient satisfaction, c'est simplement que ceux >>>qui dirigent sont au fond d'accord avec sa philosophie. En réalité, >>>il n'y a pas de problème, finalement, c'est vrai. >> >> Oui, on peut éventuellement regretter une espèce de forcing de la >>part de Stallmann. C'est son côté intransigeant. Être intransigeant >>peut avoir des avantages mais il faut reconnaître que ce n'est pas >>toujours facile à supporter. > > > Surtout si l'intransigeance est pour le moins sélective. Tant que > je n'aurais pas lu un commentaire clair de RMS sur la RHEL, ce point > me semblera, au minimum, entouré d'un léger flou. Décidemment, vous faites vraiment une fixation sur ce point ! Rejeter tout ce que fait Stallmann parce qu'il n'a jamais dit (d'après vous, moi, je n'en sais rien) de mal de RedHat concernant sa licence, c'est un peu fort quand même. D'autant que justement, ce point me semble bien flou. Quels sont exactement les programmes sous licence RHEL dans une distribution RedHat ? > > Mes points d'interrogations signifiaient "Je ne vois pas le rapport". > Je vous disais que celui qui n'est pas d'accord avec un nom doit > demander aux autres d'utiliser un nouveau nom en présentant des > _arguments_. > > Je cite RMS : > > <quote> > > I ask you to call the system GNU/Linux so you can help inform the > system's users that it exists because of the GNU Project's idealism. > Users who know that will probably take a look at our views, and some > of them will agree. Later on, they may stand up for freedom. > > </quote> > > Ca me paraît très clair. Ben moi aussi. Il y a bien un argument non ? Donc Stallmann répond à vos désirs :-) Si votre argument est de dire : « je ne dirai pas GNU/linux mais Linux parce que Stallmann ne parle pas de la RHEL ou bien parce que Stallmann est pitoyable dans ces exigences vis-à-vis des LUG », on a également un argument mais il me semble quand même un peu plus faible. > Vous me dites que RMS n'est pas _non plus_ satisfait du terme "Free" ? > Et alors _???_ Et alors malgré son désir et ses arguments, il n'a pas réussi à imposer d'autres termes et ne cherche plus à le faire (il me semble). > >>>Quand quelque chose est principalement constitué de TrucBidule, la >>>question qui se pose est de savoir si vous avez légitimement le >>>droit d'appeler cette chose en utilisant le nom "TrucBidule". >>>Faut voir. Faut demander à celui qui a fait TrucBidule s'il est >>>d'accord. >> >>Mais non, désolé d'insister mais à part l'interdiction d'utiliser >>des noms copyrightés, les noms qui seront effectivement employés pour >>désigner un concept, un outil, ce que vous voudrez, suivent quelque >>fois des chemins tortueux et totalement en dehors de question de >>légitimité ou d'accord de l'auteur. Le terme de big-bang est >>totalement illégitime et en complet désaccord avec les pères >>fondateurs de cette théorie (par exemple). > > > Après "Free", on a maintenant droit au Big Bang. Si vous comptez faire > la liste de tous les termes qui ne "conviennent" pas, on n'est pas > rendu. > > A mon humble avis, il n'est pas légitime de demander/exiger/supplier > qu'un OS clonant UNIX et basé sur un kernel libre ait un nom qui > commence par GNU sous prétexte que c'est en partie la description du > projet GNU. Ben il me semble que c'est tout à fait légitime au contraire, en tout cas plus légitime que de l'appeler Linux. Ma digression sur le big-bang n'était là que pour bien faire la différence entre la légitimité et ce qui se passait ensuite dans la population. D'autre part, la demande de Stallmann n'est pas aussi déraisonnable. FreBSD est un OS clonnant UNIX, basé sur un noyau libre et Stallmann n'exige absolument pas qu'on l'appelle GNU/FreeBSD ! Sa demande concerne un OS (sans noyau ... pour l'instant :-) ) qu'il a initié, pour lequel il a codé un certain nombre de choses, les autres outils étant codées par des personnes faisant partie du monde GNU > PS: pour ma culture personnelle, vous auriez un lien à propos des > pères fondateurs d'une théorie qu'ils auraient appelées big-bang et > en complet désaccord avec l'emploi de ce nom pour décrire autre chose ? Les pères fondateurs n'ont pas appelés cette théorie « big-bang », c'est au contraire un détracteur de cette théorie qui l'a fait pour se moquer de cette dernière. Bon, Goggle -> big-bang détracteur -> on vire tous les sites persos dont je me méfie comme de la peste et on trouve en quatrième position (recherche sur le web français) : http://web.lyon.iufm.fr/formateurs/lyon/product/univers/bigbang/bigstop.html Je cite le passage sur l'origine du nom : *** Sir Fred Hoyle est le chef historique des adversaires du Big Bang, c'est également avec son franc parler sarcastique qu'il inventa le terme de big Bang (grosse explosition) pour se moquer de la théorie de l'explosion et de l'expansion de l'univers, qui restera cependant dans la mémoire des gens. *** et, dans le lien « Les fondateurs du Big-Bang », on trouve une liste de personnages marquant les jalons dans l'emmergence de cette théorie. Mettons que le premier à donner clairement l'idée est Georges Lemaître mais je ne suis pas certain que tous les physiciens seront d'accord ! >>>[...] >>> >>>Si vous voulez convaincre, il faut parler morale et principes, >>>pas vocabulaires, évolutions des langues, et nombre d'octets. >> >>Mais je ne cherche absolument pas à convaincre, je tentais juste >>d'expliquer pourquoi un nom était quelquefois admis et d'autres >>fois non. > > > Vous n'avez rien expliqué du tout, me semble-t-il, sauf à considérer > comme explication un truc dans le genre "tout ceci est bien complexe". Cela, c'est vraiment une citation sortie du contexte ! À la limite du désobligeant. Mes explications sont peut-être fausses, insuffisantes, maladroites, que sais-je, mais j'ai vraiment l'impression d'en avoir données sur le problème que j'indiquais (pourquoi un terme est adopté ou non par tout le monde). Je pourrai vous retourner le compliment en indiquant que votre argumentaire est fondé uniquement sur une sombre histoire de licence que je ne connais pas et dont je ne sais même pas sur quels programmes elle porte effectivement, et sur le fait que vous n'avez jamais entendu Stallmann s'expliquer sur le sujet. > >>>Je suis tout à fait d'accord. C'est pendant les questions/réponses >>>qu'on entend vraiment les choses les plus "intéressantes". C'est >>>exactement pour ça que je suis parti, trop excédé. >> >>Il y a une pointe ironique ou la logique de la phrase m'échapperait ? > > "Intéressantes" au sens "révélatrices du personnage et de ses idées". > La phrase était donc à comprendre au simple premier degré. > Bon, vous n'aimez pas du tout RMS. Vous n'aimez pas du tout ses idées. Je ne vois même pas pourquoi vous assistez à ses conférences en partant justement au moment de la seconde partie. Le début de la conférence est toujours la même : une sorte de show parfaitement rodé. Il me semble qu'on apprend bien plus de choses dans la partie question/réponse. Jean-Côme Charpentier -------------------------------------------------------------------- Les listes de diffusion occultes: <URL:http://www.CULTe.org/listes/>