(Courriels de diversion: <brasserions@volaient-exportons.com> <formuliez@louvoie-pactisait.com> <crepirons@presidez-galope.com> <vipere@altererez-sautilleraient.com> <fouinerait@accostes-jouirions.com> <firent@rigueur-estimons.com> <envahissants@reaccoutumes-decrisperions.com> <noterais@aspirateurs-dejaunisse.com> <polirent@apprivoisons-avantagee.com> <idealisez@figurerons-effrenes.com> )
Manuel Leclerc wrote: > Jean-Côme Charpentier a écrit : > > >>>[extraits de fcold] >> >>Mmmmouais. C'est du troll. > > Non. Bon. Je l'avais senti de cette façon. D'après vos propre dire, « vous étiez un peu énervé ». > >>Et en plus du troll pas toujours bien documenté. > Possible. Pouvez-vous préciser ? Je l'ai fait. Dire que rms garde un silence gêné lorsqu'on évoque la RedHat est faux. En tout cas, j'ai assisté à une conférence de rms où il a été très loin de garder un silence gêné. À ce propos, il ne fustige pas RedHat parce qu'il s'agit d'une entreprise à but lucratif, il demande seulement que les choses soient bien claires entre ce qui est libre (obligatoirement libre) et ce qui ne l'est pas. Ou alors, je n'ai rien compris à sa conférence ;-) > >>>Si on veut que RMS vienne parler, il faut s'aligner sur le Parti. >>>Pitoyable. >> >>Passons. > > Pourquoi passer sur le fond ? Parce que si c'est le fond du problème et qu'on l'expédie en une formule de 5 ou 6 mots, je ne sais plus qui est le plus pitoyable. Je passe sur le côté provocateur de la formule, je ne tiens pas à éluder le problème. > >>La légitimité d'un nom est bien sûr garantie par son utilisation, toutes >>les langues fonctionnent de cette façon. > > Quand on considère que l'usage est mauvais, on est sensé argumenter. Un > des arguments possible est que "ce n'est pas juste", et c'est celui > utilisé par RMS. Effectivement, et je pense que rms a raison d'insister sur ce point mais je suis plus pessimiste que lui. Il y a des tas de mots passés dans le vocabulaire que je trouve approximatifs/affreux/trompeurs, mais bon, si tout le monde les utilise, il y a quand même des fois où je suis plus ou moins forcé de m'aligner. Le vocabulaire informatique est le champion du monde en ce domaine : c'est souvent du n'importe quoi. Je donne deux exemples pour illustrer mais il y en a des tonnes. Pourquoi s'évertuer à dire viewer alors que le terme visualiseur existe ? Si la réponse est « il y a moins de lettres », je répondrai qu'il faut être cohérent et parler entièrement en anglais, vous économiserez grosso-modo 15% de caractères. Il y a aussi les termes traduits inexistants comme implémenter que tous les informaticiens utilisent et qui n'existe dans aucune langue (y compris la langue française) la traduction de to implement (en informatique) est implanter. Cela dit, même si je le réprouve, si implémenter franchi la barre des informaticiens et vient se loger dans le dictionnaire, je ne vais pas me battre comme Don Quichotte. > >>Je ne comprends même pas l'expression « par ceux qui font ». > > Ceux qui font quelque chose choisissent le nom qu'il donne à ce qu'ils > font. Si le nom qu'ils choisissent est manifestement illégal, ou une > usurpation ou une tromperie, il y a un problème. Si le nom ne pose > pas ce type de problème, tous les arguments contre ce nom reviennent à > "ce nom ne me convient pas". A mon avis, l'explication "il ne me > convient pas parce qu'il n'est pas juste" est un cache sexe pour "il > ne me convient pas car un autre nom ferait la promotion de mes idées". Plus ou moins et seulement dans les domaines techniques. Sinon, l'émergence d'un mot dans une langue doit être un processus un peu plus complexe que la seule volonté d'une personne isolée. À la limite, le mot de Free est justement emblématique que les choses ne sont pas si simples même dans un domaine technique. La Free Software Federation a quand même Stalmann comme père (tout le monde est d'accord ?) et Stalmann n'aime pas du tout ce terme de « free » qui est malheureusement ambigu en anglais. Pourtant ... > >>C'est le problème d'ailleurs. Imposer un nom contre l'habitude de >>tous même si objectivement il est meilleur n'est pas une mince affaire. > > > Gnu/Linux est un nom objectivement meilleur ??? Sans l'ombre d'un doute pour mon esprit nécessairement subjectif. > Mais de quel genre d'objectivité s'agit-il ? LA subjectivité, LA verité, LA justice, ... Dans la vie, on fait des compromis. On se fixe un certains nombre de principes et ensuite, on essaie de faire au mieux avec. Objectivement, lorsqu'on installe un système Linux sur une machine, on installe beaucoup plus de code GNU que de code Linux. Mettons que l'objectivité ici consisterait à compter le nombre d'octets qui sont redevables à Linux et ceux redevables à GNU. Objectivement, les langues ont un principe de paresse qui incite tous les locuteurs de toutes les langues du monde entier de ne pas faire plus qu'il n'est nécessaire pour une bonne compréhension. Gnu/linux comporte trois syllabes (avec en plus un son « Gn » pas très courant pour une bouche française), « Linux » en compte deux sans difficulté de prononciation. Maintenant, subjectivement, on choisit ce qui semble le plus important à ses yeux. On peut même varier selon la situation, les interlocuteurs, ... > > Hum, oui c'est vrai. Disons qu'il dit que RedHat devrait utiliser > les bons termes, mais ça s'arrête là. Mais que voulez-vous qu'il dise de plus ? Il recommande plutôt la Debian face à la RedHat. Il ne va quand même pas intenter un procès à tous les possesseurs de RedHat ! Le connaissant, lorsque Hurd sera au point (NON, ce n'est pas un troll :-) ), il recommandera très certainement Hurd face à Linux. > Il y a quelque chose qui > me gène dans le fait d'exiger d'un côté qu'un Lug revoit son nom > et son site, sinon il ne vient pas, et d'un autre côté être assez > discret sur des sujets autrement plus importants. Je n'ai vraiment pas l'impression qu'il fuit les questions lors de ses conférences. J'ai le souvenir d'une question sur l'absence d'intérêt des outils GNU pour permettre un accès facile aux mal voyants. En gros, la question était « pourquoi un système GNU ne pourrait pas s'installer avec tous les outils nécessaires à une telle gestion sans devoir chercher un peu partout des rustines ? ». C'est un sujet important, rms en a d'ailleurs convenu mais il a pris du temps pour répondre en expliquant les différents niveaux d'exigence du développement des outils GNU (et hurd) qui rendaient malheureusement difficile cette incorporation dans le système GNU, tout du moins dans un avenir proche. > Question de > rapport de force, j'imagine. Il serait quand même plus élégant > de sa part de venir faire le discours qu'il souhaite faire, puis > de laisser les gens décider par eux même, non ? Oui, certes, mais pas n'importe quoi quand même ... pas n'importe quoi avec la vision de rms et nous sommes d'accord pour dire qu'il est très exigeant sur certains points. Pour le rapport de force, je ne pense pas que rms soit vraiment lâche dans ses prises de position, on peut sans doute lui faire des tas de reproches mais pas celui-là. > > J'ai assisté à la conférence de RMS au salon Solutions "Linux" à > Paris en février 2004, mais je suis parti avant la fin de la > séance des questions/réponses (j'avais oublié de prendre mes > pilules calmantes, j'ai craqué) C'est dommage car il s'agit sans doute de la partie la plus intéressante, surtout si on a déjà assisté à une autre conférence. La première partie est un peu grandiloquante : c'est un très bon acteur qui aime bien faire son numéro d'artiste. > >>>Sans parler de la licence RHEL. Mais bon, je me suis fait >>>une raison. La fin justifie les moyens et les problèmes dont >>>on ne parle pas n'existent pas, n'est ce pas ? Désolé, c'est une histoire que je n'ai pas suivie. Le plus simple serait de le demander directement à Stalmann. Il est là, il faut en profiter. Si on pose une question de façon polie, la réponse devrait être polie également ... enfin, il me semble ! Jean-Côme Charpentier -------------------------------------------------------------------- Les listes de diffusion occultes: <URL:http://www.CULTe.org/listes/>