(Courriels de diversion: <resident@disposez-pourceaux.com> <cylindre@disconvenait-fer-blanc.com> <reinsererent@deiste-erafles.com> <degauchir@melon-tourbillonner.com> <entrecroiserai@muletier-configurent.com> <decidement@centaine-exonereras.com> <appointee@chicoree-ambitionnant.com> <permutait@denigrement-perquisition.com> <crepissant@seme-montagnarde.com> <reapprendrons@script-girls-ajournerons.com> )


Le mercredi 16 janvier 2008 à 17:07 +0100, Emmanuel Chaput a écrit :
>    Tu as tout de même écrit que "la communauté du logiciel
> libre aurait avantage à réfléchir à sa responsabilité dans le
> domaine de la protection des libertés individuelles et
> collectives" ... Ca ressemble un peu à une accusation ça !
> 
Non, "réfléchir" ce n'est pas "accuser". J'ai parlé des "formats
ouverts" et j'ai dit que la communauté du LL pouvait se sentir
"concernée" par cette question. C'est ce que nous sommes en train de
faire. D'ailleurs, si l'on demandait à RMS ce qu'il pense de la
"liberté" des logiciels en question, je pense que sa réponse serait une
boutade acerbe. 

>    Il me semble au contraire que la communauté du libre
> est davantage noyautée par des "intégristes des libertés
> individuelles" (je le dis sans mépris, dans tout domaine, il
> faut des idéalistes pour que les choses avancent).
> 
C'est un des paradoxes souvent notés du développement d'UNIX, de
l'Internet et de GNU. Les initiateurs de ces technologies étaient (et
parfois sont encore à plus de soixante ans!) souvent des baba-cool
barbus un peu technicistes  qui ont inventé des technologies dont ils
pensaient qu'elles allaient sauver le monde et ils l'ont fait avec le
soutien constant des militaires et du D.O.D...
(J'ai de l'admiration pour Kernighan, Ritchie, Stallman et tous les
autres, j'ai passé des nuits dans leurs livres, leurs codes et leurs
déclarations mais c'est comme ça...)

>    L'inventeur du marteau est donc également invité à assumer
> sa responsabilité dans les assassinats qu'il a permis, et
> pourquoi pas dans une célèbre affaire de crucifiction ;-)

Il me semblait avoir bien fait attention à séparer la technologie de son
usage. Je suis évidemment complètement d'accord avec la remarque. Ce qui
ne m'empêche pas de constater que ces technologies ont rendu les choses
plus faciles essentiellement parce que les outils sont disponibles
gratuitement "on the shelves".
> 
>    Quand à l'argumentation en faveur des logiciels fermés
> fondée sur l'inefficacité et le coût induits, je ne sais même
> pas s'il faut en rire ou en pleurer !

C'est évidemment une plaisanterie! N'empêche, ces fichiers étaient
non-inter-opérables "par construction" et pratiquement jamais conservés
d'une année sur l'autre.
Désormais, avec un terminal léger (sans disque dur, sans ventilateur,
sans grosse alimentation, bref sans presque rien qui puisse tomber en
panne) les directeurs d'école ont accès à une application centralisée où
les moyens sont mis en oeuvre pour conserver pendant toute la scolarité
de l'enfant des choses comme : l'année où ses parents ont divorcé , s'il
est allé chez l'orthophoniste ou s'il a fréquenté même momentanément les
réseaux d'aide spécialisés.
(Je fais confiance aux professionnels, je sais que la plupart seront
vigilants quant aux informations qu'ils saisiront mais l'intention de
l'administration est manifeste).
> 
>    En ce qui me concerne, l'idée que le ministère de l'éducation
> nationale utilise le  dossier scolaire mes enfants m'inquiète
> moins aujourd'hui que l'idée que ce ministère ou un autre
> puisse utiliser déclarer dès la petite enfance que ce sont
> des enfants "à risque" comme on dit pudiquement. Et que
> cette information puisse les suivre toute leur vie. Franchement
> que ce soit à l'aide de logiciels libres ou non, cela ne change
> pas grand chose.
Bien sûr !

Cordialement
jpn


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