(Courriels de diversion: <berceraient@divorcons-triomphants.com> <piecettes@rigidite-depense.com> <occidentalisees@cintrez-humanisme.com> <servirez@gemirai-deductive.com> <affinerait@arrogeaient-feutrera.com> <repu@plissement-epela.com> <aboutisses@fracturee-impatroniser.com> <auto-stop@transplantees-affermirais.com> <mignoter@radiee-haïraient.com> <desinvestissait@analysees-redefinie.com> )
RÉSULTAT DES COURSES DU JOUR : 1 point pour la mafia 0 point pour le pove petit chien battu Comme annoncé, je vais faire de la pub à la mafia. Philippe Masson PS. Voici un message concocté en avance ce matin ; Probablement bonjour ou bonsoir, Ne sachant ce qui se passera ce jour j'ignore si celui-ci relèvera du testament ou du projet associatif. J'ai engagé ces dernières semaines une démarche brutale visant à réveiller de leur torpeur des adhérents qui ne semblaient pas prendre au sérieux le contrat associatif qui les liait, ceci précarisant dangereusement tous leurs efforts. Ceci renvoyait à des problématiques redondantes dont on retrouve de nombreuses traces dans les archives de linux-31 et certains éléments du site du CULTe. Et donc on pourra dire que cette crise est directement la conséquence d'une habitude prise à reporter les débats sur des questions certes souvent chiantes, mais néanmoins fondammentales. Plusieurs remarques sur ce qui m'a semblé jusqu'ici manquer à cette association : - Pour commencer des tours de tables réguliers entre adhérents où l'on puisse faire connaissance sans intermediaire et faire connaître aux autres personnes quelles sont nos motivations pour participer à l'association. - Le premier point renvoit à mon sens, à des désordres sociaux directement issus d'une insuffisance de prise en compte du dialogue direct de personne à personne sans intermédiaire technologique. Un point d'autant plus remarquable si on le rapporte au fait que nombre de réactions d'hostilité dépourvues d'esprit constructif furent le fait sur cette liste, de personnes distantes des activités des samedis, jusques et y compris des "cadres" de l'association. - Un autre aspect fragile, tient à une forme suspiscion systématique, où la critique est reçue comme une mise en accusation dès le départ, et l'accusation tenue pour un jugement. Je ferais remarquer que ma première démarche fut de demander des explications, et que c'est son caractère infructueux, et différentes manoeuvres en visant la censure, qui m'aient conduit à la radicaliser au cours des semaines. - Statuts, réglements, décisions et convocations sont des pièces écrites. Elles ont vocation à rendre lisible une initiative au public qui lui est extérieur. Leur incohérence les conduit à formaliser du mensonge ; et sûrement venir à ces extrémités témoigne de refus individuels à résoudre des contradictions. Certains ont voulu, parfois à juste titre, rappeler que des dysfonctionnements du CULTe se retrouveraient à différents degrés dans tout cadre associatif. Si c'est vrai pour certaines lenteurs, et pour la difficulté à assimiler régularité de gestion et bon vouloir de bénévoles, cela ne peut se justifier vraiment si cela se proroge sur une dizaine d'années, et surtout si le résultat est de contrarier plutôt que favoriser les buts revendiqués par le groupe. Une personne m'a fait remarquer son étonnement au fait qu'à la période même où les logiciels libres atteignent enfin le grand public, une association de longue date revendiquant leur promotion s'affiche dans un tel état de molesse chaotique et de fragilité. Le constat est tout aussi applicable rapporté à notre espèce toute entière et son oberration systématique (on serait tenté de dire systémique) de la relation allant du comportement individuel aux conséquences de son addition sans coordination de véritables volontés de changement. Au CULTe, il y a des volontés, c'est indeniable. Mais ces volontés exercent dans des directions distinctes sans que le moindre effort soit déployé pour en évaluer ensemble et la cohérence et les objectifs. Dans ces conditions, il était prévisible qu'une telle crise survienne. Ceci d'autant plus qu'il s'agisse d'un phénomène qui personnellement, et à titre purement ludique me fascine. Car il n'est pas réductible au raccourci des différences de personnalités dans un groupe, mais plus probablement au refus de ces personnalités de s'exposer au regard du groupe. La confrontation aura été d'autant plus violente, que les frustrations étaient fortes. Car se mêlaient aux conséquences de pratiques de fonctionnement parallèles mais non convergents, celles du dédouanement de longue date sur des personnes dont peu pourraient prétendre avoir ignoré les limites parce que précisément et paradoxalement, elles aient été les seules qui s'exposent véritablement. Ainsi leur icônification, si paradoxale et étonnante pour l'extérieur soit-elle, n'a rien en réalité de surprenant, car elle consacre en quelque sorte le paradoxe du spécialiste, dont on ne puisse nier la propension généreuse à, dans un pure logique judéo-chrétienne, sacraliser symboliquement jusqu'à ce qu'en soi on reconnait mais refoule. Ici du "naturel", de l"humain" même des désirs de pouvoir, des gratifications liées à la charge, fut-elle concrètement négligée à l'extrême. Peu importe, puisque la geste est à la foi rituelle et auto-expiatoire. Nous avons tous un cerveau et un corps et qui fonctionnent si nous nous exprimons. Et les media technologiques, nous le savons, ont très souvent la faĉheuse tendance à nous servir de dérivatifs pour les apaiser tous deux voire même les oublier. Concrètement, être un puits de science ou même chercher à le devenir, se situe directement à l'opposé d'une démarche de dialogue interpersonnel. La longue et constante controverse cherchant à démêler dans l'association l'apparente problématique contradictoire entre les attentes des débutants et les efforts de développement des experts ne pouvait trouver d'issue tant qu'au plan phénoménal elle n'était pas réduite à cette vacuité. Il fallait engager le dialogue sur les aspects personnels et sociaux qui nous réunissaient et tenir la technique pour un prétexte à cette réflexion. Et il est sûr que s'agissant d'un paradygme si contradictoire avec la spécialité et technicité revendiquée, autant par le groupe que par ses constituantes, cela ne pouvait qu'induire à des remises en question difficilement conciliables avec une démarche reflexive et collective en dillétantes. C'est peut-être où l'on peut de nos jours expliquer l'absence de pénétration des logiciels libres. Très précisément parce qu'en lieu et place de les promouvoir pour ce qu'ils sont vraiment, à savoir la résultante surprenante de la constitution spontannée d'un immense réseau collaboratif de bénévoles - ce réseau constituant de très loin la lune, et les logiciels libres n'étant que le doigt - le propre constant des structures dédiées à leur promotion, s'applique constamment et consciencieusement à montrer le doigt. Et certes, il est question ici de choix philosophiques et même politiques (au sens noble du terme), questions sortant fréquemment des domaines où l'on peut se prévaloir d'expertise, sauf de se faire naturellement et logiquement charrier. Un terrain de débat tout-à-fait aux antipodes de la sûreté rationnelle de l'algorythmique et des logiques binaires. Revenant au prosaïsme CULTien, et dans cette perspective critique qui en somme revendique l'hypothèse suivant laquelle le modèle social et interpersonnel collaboratif aurait beaucoup plus d'importance que l'effet démonstratif qu'en sont les logiciels libres, on ne peut que déplorer que des questions aussi fondammentales que celles se rapportant à l'assimilation de projets clairement différenciés à cet égard, notamment pour s'inscrire dans une démarche concurrentielle, n'ait guère fait l'objet de controverses. Au contraire, une espèce de consensus léthal s'est graduellement dessiné, où la compromission à des enjeux dérogeant à la philosophie du libre (qu'elle passe par la résignation à ne plus lutter contre les hégémonies de systèmes concurrentiels propriétaires et promeuve des solutions pour s'y adapter, ou qu'elle admette la dénaturation du travail collaboratif en résultantes en elles-mêmes concurrentielles) a eu pour résultat de diminuer dramatiquement la lisibilité d'ordre philosophique et idéologique du libre vis-à-vis des personnes qui s'en montraient curieuses. Si la visite Richard Stalman avait pu inciter à un changement-cadre dans l'association, le sens et la portée et d'une opportunité de réflexion quant aux buts de celle-ci ne firent l'objet d'aucune attention. Et à ce jour, permettez-moi de m'étonner de lire que cette association puisse sinon à la marge, revendiquer la promotion des logiciels libres, à moins de considérer qu'une liberté restrictive ou bornée soit assimilable à toutes les latitudes permises dans la démarche propre de la FSL, alors que sa spécificité est précisément de donner cette impression, pour des raison de droit, pour protéger la liberté et non la propriété. Vous me verrez cynique, mais j'arrive à la conviction que quelle qu'en soit la méthode ou la procédure, la disparition du CULTe ne puisse qu'être une bonne chose. Non pas pour des raisons tenant à mes conflits juridiques avec cette association, mais parce que je suis convaincu qu'un mauvais effort, même très pénible, peut se révéler parfois beaucoup moins productif et efficace que pas d'effort dutout. Et que dans les réflexions reçues ici ou là où d'aucun se prévalait "d'au moins avoir fait quelque chose", sans même s'inquiéter du résultat, je ne pouvais m'empêcher de reconnaître l'image de hydre qu'est devenue aujourd'hui notre civilisation, où la quantité de travail est prise pour mesure de référence, alors que la prospérité de notre espèce dans son ensemble, n'a jamais été aussi précaire. Ma critique à votre égard aura été sévère. Mais j'ose croire que peut-être quelques personnes parmi vous auront eu du plaisir à la suivre, et non de la frustration à ne pouvoir y échapper pour reprendre tranquillement leurs échanges parfois peut-être compulsifs. Aussi ne puis-je ni m'excuser ni même regretter quoique ce soit, et vous dirais-je simplement : bonne chance ! -------------------------------------------------------------------- Les listes de diffusion occultes: <URL:http://www.CULTe.org/listes/>