(Courriels de diversion: <subviendrez@segmentais-grimacerai.com> <tentants@extrapoleriez-cloturaient.com> <mediteriez@hic-infligees.com> <harcellent@reaccoutumerions-ondulaient.com> <serpentait@excediez-perceptions.com> <ephemeres@visiterais-debouchais.com> <inopportunites@enerveras-insere.com> <generatif@decontenanceras-meconnaîtrez.com> <tachait@subodoreriez-surchauffions.com> <demarchai@forgeriez-tyranniques.com> )


Le Mardi 7 Janvier 2003 12:33, Christophe Espern a écrit :

> Refusez de taxer les biblios, c'est mal car sinon tous les crétins
> moyens ouvriraient une bilio et feraient payer l'abonnement en chiant
> sur la gueule des auteurs. 
Allons, allons, tu devrais savoir que les bibliothèques sont des activités 
NON rentables et ne fonctionnent que grace à des subventions (municipales ou 
autres), à des dons et du bénévolat.

>En plus, cette redevance, comme celle de la
> copie privée, a pour but d'aider à la culture pour tous et d'encourager
> les auteurs.  
En théorie, ça se peu; C'est comme le principe du pollueur payeur (comment va 
le Prestige...)

>Si demain, je dis qu'il est anormal de me prélever de
> l'argent pour éduquer les enfants de mon voisin en payant les profs,
> vous trouverez ça normal ?
Moi, non, mais y en a pas mal qui doivent penser que oui. Et certainement 
chez des ennemis communs... du LL en particulier.

> Confondre comme le fait Jean-Daniel, copie privée et piratage, c'est pas
> super non plus mais c'est compréhensible. C'est la preuve que les
> lobbies bossent bien, que les médias relaient et que le gouvernement
> communique lui aussi très mal. 
Bien d'accord. sauf que le gouvernement communique très bien au contraire.

> C'est donc légitime de copier en privé et normal de payer mais c'est
> très peu civique de pirater. Pour reprendre ce que tu dis plus bas, je
> ne sais pas si je préfère pas un "avocat" comme moi qui se base et
> respecte pour l'instant la loi plutôt que comme toi qui incite ses
> enfants à pirater et le dit haut et fort. Ou peux être les incite tu à
> faire des copies privées et c'est très différent ;). (NDA :je ne suis
> pas du tout juriste, juste inquiet)



> Hurler sur la SACEM, c'est un peu limite également quand on est que
> public. Les frais de fonctionnement SACEM, puisque le débat est là
> plutôt qu'ailleurs, c'est un problème que les auteurs doivent résoudre
> eux même. 
Ça me fait penser aux problèmes qu'ont les petits actionnaires quand ils 
veulent se faire entendre dans une AG :dans la pratique, ils sont balayés 
parce qu'ils ont en face des gens habitués à manipuler et à diviser pour 
mieux régner: l'actualité récente est là pour le rappeler.

>Je rappelle que la SACEM est une société collective de gestion
> de droits dont le fonctionnement est inscrit au CPI. La répartition de
> la redevance est fixé également dans le Code de Propriété Intellectuelle
> et a donc été voté par des élus. (je sais l'EUCD aussi)
Je serais plus convaincu si elle était soumis au controle de la cours des 
comptes: le Canard Enchainé avait fait quelques articles intéressant à ce 
sujet: dommage qu'ils n'aient pas d'archives sur le net.

>Résultat, elle est incontournable 
C'est quand même plus confortable que d'être en situation de faiblesse, quand 
même; Tiens, une illustration intéressante. Quand une école organise une 
fête, elle doit cracher au bassinet (oui, oui, il n'y pas de petit profit), 
ce qui fait qu'une collègue évitait absolument de passer un avis dans le 
journal pour l'annoncer à l'avance de façon à ne payer à Picsou: il me semble 
qu'il y a eu quand meme un aménagement récent pour payer moins cher (à 
vérifier). 

>et elle va pas pleurer pour avoir un siège au CSPLA,
> elle est de toute les consultations 
C'est bien d'être dans les milieux autorisés, comme disait Coluche.

> La SACEM prend de plus clairement position contre les financiers qui
> veulent "asservir le salariat dans la création" dixit la diretrice
> adjointe de la SACEM, Catherine Kerr-Vignale. Voici une citation de
> cette dame parlant d'un ami commun :
>
> "Aujourd'hui, on respecte les droits d'auteur dans le monde de la
> musique. Nous avons plus de mal à protéger les graphistes ou les auteurs
> de jeux vidéo. Mais la concentration peut tuer la création, surtout si
> celle-ci est gérée par des financiers. Ces derniers veulent asservir la
> création dans le salariat. C'est ce qui se passe avec Microsoft
> aujourd'hui qui achète des sociétés de photo comme Sigma (via Corbis)
> pour ensuite vendre des bases d'images sur CD-ROM avec les droits cédés
> dessus. "
Ouais, disons que le Kalife n'aime pas quand Iznogoud risque sérieusement de  
lui prendre sa place.

> La loi existe et c'est elle qui détermine où est la limite sauf à
> vouloir l'anarchie. C'est pas moi, c'est pas le CULTE et c'est pas la
> FSF qui doivent dire ce qui doit être respecté ou pas. Ce que l'on peut
> faire c'est bloquer les modifications que certains souhaitent apporter
> au CPI. Dans ma lettre, je ne fais que reprendre ce que dis la loi et je
> fais des propositions qui, je peux maintenant, le dire était
> volontairement provocatrices :)
>
> Les deux première parties démonte l'argumentation foireuse de la tribune
> de libé, la troisième est directement destiné à énerver les développeurs
> et à faire réagir tout comme la conclusion. Au moins, il y a débat et
> c'est le but d'une lettre ouverte :)
>
> Demain, le sort de la copie privée est étudié, après-demain on en saura
> un peu plus ce qu'il en est de la FSF au CSPLA. 
J'ai l'impression que le sort est réglé depuis l'adoption de la directive 
européenne que la France est obligée de transposer dans son droit. On a là un 
problème de démocratie: quand cette directive a été adoptée, on n'en a pas 
trop parlé, et pourtant la décision est prise. Le reste (transposition dans 
la loi est plus ou moins de l'enregistrement).

>Mais une chose est
> clair, le temps joue contre nous : si les mesures techniques de
> protection des oeuvres sont légalisées, vu les parts de marché actuels
> de certaines sociétés, il faut compter moins de quatre/cinq ans avant
> que le grand public soient pieds et poings liés.
Ça ne va pas faire pleurer la Sacem (ou alors de crocodile)


> Un monopole privé s'appuyant sur des bases légales et ayant une base
> installé de plus de 90% est impossible à briser surtout quand il prétend
> défendre la culture et qu'il est applaudi par le législateur. 
Attends un peu que ce monopole appartiennent à Wintel, ça sera encore mieux. 
C'est le problème de certains hériarques et élus qui sont prêts à vendre leur 
pays pourvu que ça leur rapporte.
>utiliser DeCSS vous coûtera deux ans de prison et 150000 euros
> d'amende (article 14 de l'avant projet de loi).
C'est sûr qu'il vaut mieux dégazer en pleine mer, c'est moins risqué. Ou 
faire de la vente forcée comme le fait MS en tout impunité depuis plus de 10 
ans. Mais du moment que ça ne dérange pas la Sacem... Mais maintenant, ça 
semble les déranger, bizarre, non?

>Je préferais payer une taxe tous les cinq ans sur un disque dur 
Et quand le DD est mort, on te rembourse la taxe? Eh, on paye le support ou 
le droit de regarder? Ma K7 Wideo de Disney s'est enroulé autour du galet: je 
n'ai plus de raison de payer, non? Ah, oui, c'est pas prévu par la loi. Tu 
m'étonnes. Et quand je ne peux meme pas faire une copie de sauvegarde des CDs 
de ma Playstation: ben, oui, mes enfants, c'est comme les gosses, ils peuvent 
esquinter un CD et je préfèrerais garder l'original dans ma chambre et ne 
leur passer qu'une copie (s'il la bouzille, j'en refais une autre à 1.5 euros 
au lieu de racheter un original à 40 euros) Remarque, il y aurait une 
solution, c'est d'obliger Sony à t'échanger le CD original naze contre un 
neuf, moyennant les frais de reproduction.Équitable, non? Seul problème ; 
Monsieur Sony ne fait pas dans l'équitable.

>plutôt que de risquer la taule quand je regarde un DVD avec des LL surtout 
AH, écoute, il faut savoir si on veut, oui ou non lutter contre le grand 
banditisme.

>
> Les développeurs doivent s'organiser en revendiquant leurs droit haut et
> fort, en s'appuyant sur la loi et pas sur des contrats. 
Là, je suis d'accord avec toi.

>...la seule contre-attaque
> possible c'est la loi et le lobbying conventionnel dans des salons
> feutrés et autour d'une table face au BSA, à la SACD, à la SACEM et à la
> CNIL.
A condition que les autorités veulent bien accorder une place. Mais du point 
de vue financier, on doit autant les intéresser que Émaüs....


>L'art, la science et la culture doivent rester indépendant des
> médias, des contrats et des technologies
Et tu crois qu'en puisant dans le porte-monnaie du français de la France d'en 
bas, ça va s'arranger et que "L'art, la science et la culture" resteront 
indépendant de Vivendi et de Matra?

> la SACEM et de la SACD qui est aussi développeur de LL, il m'a dit,
> entre autre, qu'il était contre le copyright et pour le droit d'auteur
> et que, dixit, "beaucoup de développeurs de logiciels libres ne
> comprennent rien au droit d'auteur parce qu'ils parlent de ce qu'il ne
> connaissent pas". 
Dis-lui de proposer un article pour linux magazine. Un (ancien) expert en 
propriété industrielle (et membre de la communauté du LL) avait fait un 
article sur les brevets de logiciels.

> Bon, sur cet entrechat, je cours chercher un abri ;)
Oui, il vaut mieux! Bravo quand même pour ton courage ;-) sans rancune.
-- 
claude.micouin@free.frhttp://astuce.linux.free.fr


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