(Courriels de diversion: <reveillerent@rapportes-ramasserent.com> <postulez@danoises-annexerez.com> <artificiers@femorales-vitre.com> <tendit@fermenta-ducale.com> <intimement@parodiais-dominerent.com> <berniques@farniente-depeindrez.com> <calant@chandelles-pubis.com> <desensabler@regionalisa-chapeau.com> <pavoiserez@sirenes-effrayera.com> <contrefort@grillagiez-lofer.com> )


Le Vendredi 31 Mars 2006 17:09, BETOUS Guillaume a écrit :
> - Une musique a de la valeur, celle de tout le travail qu'il a fallu 
> fournir pour la produire. Si on veut l'écouter faut payer
>
Pour moi seule la musique vivante a de la valeur. Je suis prêt à payer pour 
voir un artiste jouer parce qu'il donne de son talent et de son énergie pour 
un spectacle. De même, je peux payer pour voir un match de rugby (le foot, 
faut pas exagérer quand même :=). Je veux bien payer (pas trop cher) pour un 
disque qui est un objet comme j'accepte de payer pour une baguette de pain 
mais je refuse de payer pour un "droit d'écoute" ou toute autre foutaise 
virtuelle.

- Mais tu veux tuer la création musicale !

La musique existait avant les moyens de sa reproduction et elle existerait 
sans. D'abord, il y a toujours la musique vivante qui est une source de 
revenu. Et puis il y a -heureusement- des tas de gens qui font de la musique 
par passion sans aucune rémunération et qui sont ravis que d'autres les 
apprécient. Je pense que la "starification" des artistes nuit globalement à 
la qualité de la musique de même que la professionalisation du sport nuit à 
l'esprit sportif.

Pour être moins hors-sujet, je fais un parallèle avec les brevets. Le 
développement de l'homme s'est fait par le partage de l'expérience. Sans les 
connaissances accumulées par les générations précédentes on serait des 
singes. De même la création artistique, et en particulier la musique, se fait 
à partir de la connaissance des oeuvres existantes. À quoi ressemblerait une 
musique faite par quelqu'un qui n'aurait jamais entendu de musique. C'est 
pourquoi, le brevet, comme le fait de payer une "redevance de création 
artistique", est in-humain (non humain). 

Le brevet avait quand même au départ une justification. Dans l'industrie, pour 
éviter d'être copié, les inventeurs cachaient leur procédé ce qui était 
contraire à l'idée humaniste de progrès collectif. Pour éviter ça, on a dit: 
vous publiez vos procédés ce qui permettra à d'autres d'inventer d'autres 
procédés à partir de vos idées mais en contre-partie vous avez une période de 
quelques années d'exclusivité. Le but était de favoriser le progrès commun et 
non de l'empêcher. Malheureusement, le brevet a été détourné de l'objectif 
initial.
-- 
Philippe BOURDEU d'AGUERRE

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Les listes de diffusion occultes: <URL:http://www.CULTe.org/listes/>