(Courriels de diversion: <languirent@recercler-renflement.com> <fraudeuses@assaillit-piegeront.com> <outrageront@porte-couteau-oublierons.com> <adjoignant@enrolaient-musicographes.com> <irriterent@jardinets-inferieure.com> <faciliterai@dialoguerions-detelee.com> <neigea@discerneras-remorque.com> <apitoye@eczema-vaporises.com> <craquerions@imaginerent-infligiez.com> <fluctuerai@retrace-ondulait.com> )


hpetit-ras a écrit :

> A mon sens ce que tu proposes là
> dépasse le cadre associatif : il y en a trop,
> il faut fédérer les efforts de pleins de gens pour aboutir ;
> pour une asso de bénévoles, ça ne va pas :
> trop exigeant, trop orienté "résultats mesurables".
> Mais ce sera une bonne base pour monter une scoop ou une scic,
> c'est à dire une structure convenable pour gérer du fric et des salaires.

Hélène,

Ce n'est évidemment pas mon avis. Sinon je ne marquerais pas tant 
d'opiniâtreté à débattre sur ces question.
Le cadre associatif me semble plus approprié car la dimension 
non-lucrative me parait essentielle, et que même en cas de développement 
substantiel de l'activité du CULTe, je verrais personnellement d'un très 
mauvais oeil la tutelle de structures ambigues (un bon exemple actuel 
est l'UTOPIA) qui tout en se prévalant de la générosité non-intéressée 
du projet associatif, fonctionnent suivant des modes éventuellement 
pires que les entreprises ayant l'honnêteté de dire que c'est le profit 
financier qu'elles visent. Je pense en particulier à l'amalgame qui peut 
s'opérer parfois au détriment des salariés de telles structures, entre 
les mission spécifiques pour lesquelles ils sont employés, et 
l'évaluation subjective du degré de leur implication dans le projet 
associatif lui-même, par exemple en mesurant la part bénévole de 
celle-ci, comme si celle-ci pouvait être un critère.

Je tiens sur ce point qu'on ne saurait demander à des personnes 
rémunérées pour cela, d'aller au-delà des stricts engagements 
contractuels souscrits avec elles au nom de toute l'association. 

Là aussi la définition à la fois exhaustive mais précise des buts 
poursuivis, sera le garant de la conciliation entre la nécessité de se 
donner de nouveaux moyens et celle de ne pas devoir trahir pour cela les 
principes auxquels nous sommes attachés. Sur ce plan je partage 
tout-à-fait l'opinion suivant laquelle recevoir des subventions ne 
constitue pas un but en soi ; et j'y ajouterai même qu'anticiper une 
croissance d'activité de l'association , ne puisse concevoir sans 
définir ensemble en préalable le sens et les limites morales que nous 
souhaiterions donner à cette croissance.

L'exercice consiste à juxtaposer les buts respectifs que les membres de 
l'asso acceptent de poursuivre.
Il ne s'agit pas de dire que tout membre de l'asso va devoir poursuivre 
l'ensemble de ces objectifs.
Il s'agit de faire en sorte que leurs formulations soient claire pour 
tous, afin que chaque personne se concentrant sur tel ou tel ou tel 
d'entre eux ait bien en vue que d'autres se concentrent sur d'autres 
pistes, elles aussi défendables ;
Il s'agit en somme de nous doter d'un projet associatif nous aidant à 
nous comprendre et à nous accepter, dans la variété de conceptions et 
motivations hétérogènes dans l'association.

Ensuite pour ce que tu dis de l'utilité potentielle de l'association 
pour aider ses membres à trouver des missions, je pense là aussi qu'une 
vraie circonspection s'impose, pour l'outillage et les moyens déployés 
pour les y aider, qui me semble effectivement utile à enrichir pour des 
raisons d'intérêt direct de l'asso (c'est très explicite au lu des listes) :

- le manque de moyen handicape souvent l'implication de personnes très 
utiles et très compétentes dans l'asso ;
- la spécificité technique du libre et les compétences dans son domaine 
provoquent des difficultés aux deux extrémités de la chaine d'emploi qui 
les requiert : les employeurs ne disposent pas d'adresse vers laquelle 
se tourner pour ne pas devoir passer des heures à trier les annonces ni 
publier les leurs, et les professionnels du libre n'en disposent pas non 
plus qui leur permette de faire valoir leur métier.
Je pense qu'a minima une page linux-pro modérée (un spip patché avec 
open-publishing par exemple, qui permettrait de poster CV et annonces 
aux deux boûts ), entrerait tout-à-fait dans les buts de l'asso ;

Nous ne pouvons que reconnaitre que la valorisation des compétences 
professionnelles et techniques dans les logiciels libres aille dans le 
sens du but promotionnel de l'asso.

mais je crois aussi que bonne part des problème actuels viennent d'une 
insuffisante clarté de discernement, entre les objectifs corportatifs et 
professionnels et ceux plus "amateur" s'il on peut dire, pour lesquels 
les stratégies et l'outillage à déployer ne sont pas obligatoirement les 
mêmes, et peuvent même se contredire.
 
On en a une petite idée si l'on considère la difficulté à concilier les 
recours systématiques à la performance du mode console, reconnue pas 
tous les utilisateurs avancés comme la panacée, et l'attraction actuelle 
de Linux pour les débutants, qui dérive souvent d'une familiarité pour 
l'ergonomie fenêtrée. Sur ce cas les deux ont raison. Et il n'y a pas 
"convergence" évidente entre ces deux approches. Elle s'additionnent, se 
complètent, et se contredisent indubitablement.

Car les deux ont raison mais différente. Et si l'utilisateur avancé peut 
dire que techniquement son raisonnement est le plus rationnel, cela me 
semble une erreur de penser que cette inspiration doive motiver le sens 
de toutes les approches sensibilisatrices pouvant être déployées au CULTe.
Car on ne pourra faire accepter à un débutant amateur d'accrocher à 
ligne de commande dès le départ, parce qu'il accroche aux facilités et à 
des motivations ludiques, voire semi-professionnelles, pour des 
fonctions infiniment complexes comme celles du multimedia, par exemple.
Et pas plus on fera renoncer un utilisateur avancé à l'idée que toute la 
couche graphique déployée alourdit et compromet la compréhension 
véritable du fonctionnement logiciel en tant que tel.

Il y a ce problème de l'évolution de GNU/Linux des dernières années. 
Celui d'un changement sur le fond des motivations des newbies : ne 
venaient il y a encore quelques années, que des personnes ayant déjà 
quelque idée de ce qu'était un système d'exploitation, parfois même se 
passionnant déjà sur ce qu'il y avait sous le capot de leur ordinateur. 
Si de tels nouveaux viennent toujours, une nouvelle catégorie de curieux 
afflue désormais : celle d'utilisateurs presque peu intéressés au 
fonctionnement technique des machines, mais intéressés par contre par 
l'utilisation finale rendue possible par les dernières distributions.

Depuis un certain temps déjà, ces derniers ont reçu le doux nom de 
"consommateurs". Et c'est vrai que leur demande tranche avec l'approche 
que beaucoup trouve enrichissante au CULTe. Ils n'aiment pas la 
bidouille. Ce n'est pas ce qu'ils demandent. Ils demandent un support. 
Ils demandent de la disponibilité, qu'à l'évidence pas tous les membres 
de l'asso n'ont pas la patience ni l'envie de leur apporter. Et il 
serait clairement une erreur même d'imaginer une sorte de contrainte à 
le faire si l'on n'en a pas envie.

N'en demeure pas moins que cette nouvelle demande soit une opportunité 
pour l'asso. Et qu'il serait dommage de ne pas réfléchir aux moyens de 
la satisfaire sans sacrifier où que ce soit aux pratiques en vigueur. 
Car le potentiel est considérable, et que c'est précisément celui qui 
stratégiquement a le plus de chance de conduire les logiciels libres à 
équiper un jour en majorité les machines des gens.
Si ce but "techniciste" peut être interrogé sur le fond, permettez-moi 
au moins de faire ce raccourci :
Equiper en majorité les machines des gens dans le monde, comme le fait 
aujourd'hui windows, n'est-ce pas quoiqu'on puisse en dire un but certes 
ambitieux mais conforme à celui du CULTe ?

Et dans ce cas pouvons-nous considérer que sa poursuite sérieuse puisse 
relever du "marginalement utile" ?


@+

Phil M

 

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