(Courriels de diversion: <statuent@incarneriez-rapprendre.com> <ululements@gênais-majorations.com> <goudron@alfa-douche.com> <lecheraient@apostrophe-deprecierais.com> <conventionnant@poinconnions-indetronable.com> <debloquaient@adaptateur-inscrirait.com> <assoupirent@professait-plein-temps.com> <incriminait@decroîtra-recroquevilleriez.com> <rechercheraient@incorporez-retraduirons.com> <bêcherons@decevant-imposerais.com> )


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Communiqué de presse de l'UFC-Que Choisir (lundi 20/01)
Qui va défendre la copie privée au MIDEM ?



Le lobby de l'industrie de la Culture mène une vaste offensive pour
justifier la limitation des droits du public et en particulier la
suppression du droit de copie privée.

L'UFC-Que Choisir s'insurge contre cette campagne acharnée de
culpabilisation du public. Affirmer que 230 millions de CD-R vierges
vendus en France correspondraient à 230 millions de copies d'¦uvres
protégées et donc à 230 millions de disques enregistrés qui auraient
pu être vendus s'apparente à une manipulation de chiffres. D'abord il
faut préciser qu'un disque sur deux est acheté par une entreprise
pour stocker des données personnelles, ensuite tout disque copié ne
se substitue pas forcément à un achat. Nous dénonçons la campagne de
désinformations de l'industrie qui cherche à culpabiliser l'ensemble
des consommateurs et à donner de fausses bonnes raisons aux pouvoirs
publics de mettre fin au droit de copie privée.

Le comportement répréhensible de 3 ou 4 % des consommateurs ne
justifie pas que l'on restreigne la liberté et les droits de tous les
autres. Faut-il rappeler que si nous sommes tous des copieurs, si
nous avons tous créé « mille et une » compilations à partir d'¦uvres
achetées, c'est pour les écouter dans la voiture ou en vacances, les
faire partager dans le cercle de famille. Pour cela, nous avons versé
en 2002 près de 140 millions d'euros en taxes sur les supports
vierges.

Les consommateurs qui font 20, 30 ou 100 copies d'un même disque sont
hors la loi et ne méritent pas d'être défendus, nous ne les défendons
pas. Ils peuvent et doivent être poursuivis. C'est leur procès à eux
qu'il faut instruire et pas celui des dizaines de millions d'autres.
Peut-on croire comme l'affirme l'industrie que tous les autres
consommateurs seraient en quelques années devenus des délinquants,
responsables de leurs maux ? De même, faut-il fustiger tous les
jeunes consommateurs qui sont les premiers à faire tourner les
boutiques des industries de la culture et à faire connaître et aimer
les ¦uvres ? (2 millions d'albums vendus de la star Academy, 10
millions de SMS surtaxés envoyés à TF1). L'absence de protections
techniques sur le CD de Renaud ou celui de Carla Bruni a-t-elle
empêché les ventes fulgurantes ?

Faut-il alors restreindre le droit de chacun à user de ses matériels
? Que dire du consommateur qui ne peut pas transférer les plages
musicales d'un disque acheté vers un baladeur à disque dur ? Faut-il
comprendre que le consommateur devra payer une deuxième fois pour
télécharger via Internet le morceau sur son matériel ? Il n'en n'est
pas question !

Quant au téléchargement d'¦uvres sur Internet, on ne parle plus de
copie privée mais de piratage en réseau. Nous le condamnons mais le
procédé qui consiste à rendre les disques illisibles et incopiables
sur ordinateur ne résoudra pas ce problème tandis qu'il restreint la
liberté individuelle de tous les autres. Tous les spécialistes de la
question s'accordent sur un point : ces protections sont inefficaces !

Une conclusion s'impose : de l'ère analogique à l'ère numérique, le
droit de copie privée peut et doit continuer à s'exercer. Comme le
souligne la directive sur les droits d'auteurs, il faut faire
coexister les droits pour préserver les intérêts des professionnels
et des consommateurs.

Plutôt que de refuser aux consommateurs le droit de bénéficier des
progrès de la technique, l'UFC-Que Choisir invite les industriels à
s'interroger sur la conjoncture économique, le vieillissement du CD
comme support, son prix excessif, sur le fait que, l'auteur et
l'interprète récupèrent seulement 15 % du prix de vente, la grande
distribution : 25 %, l'Etat : 19,6 % et que 5 % des artistes occupent
95% du temps d'antenne, pour expliquer les maux qu'ils évoquent. Que
les industriels cessent de trouver en la copie privée un parfait bouc
émissaire !

Progressivement, les intérêts des industriels l'emportent sur ceux
des consommateurs. Restreindre la copie privée à une seule copie
dégradée serait illégitime et donc inacceptable !

L'UFC-Que Choisir appelle les titulaires de droits à respecter ceux
du public et au gouvernement, dans le cadre de la transposition de la
Directive, à protéger l'exercice de la copie privée.

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