(Courriels de diversion: <harcellent@reaccoutumerions-ondulaient.com> <serpentait@excediez-perceptions.com> <ephemeres@visiterais-debouchais.com> <inopportunites@enerveras-insere.com> <generatif@decontenanceras-meconnaîtrez.com> <tachait@subodoreriez-surchauffions.com> <demarchai@forgeriez-tyranniques.com> <maturation@psychoses-indispose.com> <oiseau@emmêler-hivernantes.com> <hospitaliserai@xenophobe-laisser.com> )
Le 07 Jan 2003 12:33:48 +0100 Christophe Espern <cespern@free.fr> écrivait : <Un long mail dans lequel nous avons bien des points d'entente surtout sur la fin, mais...> > Comme le dit, Jean-Marc, la question c'est de savoir qui > paye et où va l'argent. On parle bien du même sujet, qui doit > supporter les charges de la culture et de la liberté et comment les > répartir entre particuliers, associations et entreprises ? Et pouvoirs publics. > Le pb sur la taxe des biblios, qui existait déjà sans que > tout le monde ne hurle, c'est que l'on revoit le mode de calcul. C'est faux. Ce qui se prépare n'a rien a voir avec ce qui existait, ni dans son mode de collecte, ni dans son intensité. > Refusez de taxer les biblios, c'est mal car sinon tous les crétins > moyens ouvriraient une bilio et feraient payer l'abonnement en chiant > sur la gueule des auteurs. Alors comment se fait-il que ce ne soit pas le cas, alors que le système existe depuis plus d'un siècle ? Manquerait-on de crétins ? > En plus, cette redevance, comme celle de la > copie privée, a pour but d'aider à la culture pour tous et > d'encourager les auteurs. Alors là je crois réver. Comme certains le savent sur cette liste, je suis personnellement impliqué dans cette affaire, étant le fils d'un auteur et bientôt l'administrateur de ses droits. Ni lui ni moi ne voyons aucun bénéfice à cette taxe, bien au contraire, et pas simplement pour les raisons morales d'accès à la connaissance qui ont déjà été citées. Mon père vend régulièrement plus de 100 000 exemplaires de chacune de ses romans, sans jamais avoir été invité dans aucune émission littéraire, sans passer dans les magazines, sans fréquenter les queues-de-coqs ou autre. Selon son analyse, il le doit avant tout aux bibliothèques et à l'accès qu'elles procurent à ses oeuvres. Un auteur veut vivre de son oeuvre, mais surtout, il souhaite qu'elle soit connue. Pour cela, mon père refuse depuis plusieurs années des clauses que ses éditeurs souhaitent ajouter aux contrats lui demandant de céder certains de ses droits, et en particulier ceux liés à la collecte de droits de location dans les bibliothèques. Je n'arrive pas moi non plus à comprendre en quoi priver les auteurs de leur meilleur support de diffusion (parce que si vous croyez que ce sont les attachés de presse des maisons d'édition qui font connaître les oeuvres vous vous fourrez le doigt dans l'oeil), en quoi leur demander de céder à des marchands encore un peu plus de leurs droits, serait un progrès pour les auteurs. La question aujourd'hui est en fait inverse. Les éditeurs tentent de prendre les plus de droits possibles, aux auteurs ou en se les faisant attribuer par la loi, alors que finalement leurs rôle est de moins en moins nécessaire (développement sur ce point à la demande, parce que la je fatigue un peu). > Si demain, je dis qu'il est anormal de me prélever de > l'argent pour éduquer les enfants de mon voisin en payant les profs, > vous trouverez ça normal ? Et si je te dis qu'il faut donner de l'argent à Sulitzer pour que tes gosses puissent consulter une encyclopédie, tu trouves ça comment ? Bon, après on trouve des terrains d'entente. A+ CPHIL --------------------------------------------------------------------- Aide sur la liste: <URL:mailto:linux-31-help@CULTe.org>Le CULTe sur le web: <URL:http://www.CULTe.org/>