(Courriels de diversion: <insatisfaites@demandees-aligna.com> <baptiseraient@pactisaient-echauffement.com> <endimancher@riveraines-surpopulation.com> <revivrais@modal-pianotiez.com> <degorgerent@voilait-relâcherez.com> <goutera@insolations-condensateur.com> <moucheron@etourdissante-sacrilege.com> <enorgueillirons@eludions-face-a-face.com> <desireraient@limes-fâcheraient.com> <arborer@acetone-demettiez.com> )


ok,
là-dessus je répond, vu que ce sont des très loin les messages les plus 
conviviaux :)


marc THIRION a écrit :

> HARANG Jean-Marc a écrit :
>
>> bon, franchement là tu commences à etre agacant ... ta tentative de 
>> récup de l'asso commence à se voir. Ce qui t'intéresse c'est 
>> d'utiliser l'existant pour en faire autre chose, et assez eloigné des 
>> objectifs de l'asso. Et ce n'est pas en essayant d'organiser la 
>> réflexion sur ces objectifs que tu feras passer la pilule. Ton 
>> salmigondi politique à tendance stalinienne (quoique je me demande en 
>> fait si tu n'es pas un rescapé du maoisme tendance spontex), on s'en 
>> fout.
>
>
>> Ce qui intéresse les gens c'est avant tout un lug convivial ou venir 
>> babasser pour faire marcher leurs machines et faire partager leurs 
>> passions et découvertes... il se trouve que ca fait avancer le libre, 
>> parce que c'est le libre qu'on utilise et qui nous passionne...  Pour 
>> ce faire on a mis en place une infrastructure adhoc  : réseau local, 
>> accès internet,  services réseau de base sur le fameux Mulet  (merci 
>> Buffenc), etc ...
>
>
>   Il y a deux trucs, là :
>   - tu prêtes des intentions à Philippe aka bozo ;
>   - tu exprimes ta vision de l'asso.
>
>   Le premier point devrait être traité sur tchatche, à mon avis. Je ne 
> connais rien des intentions de Philippe, et je ne veux rien en 
> connaître (au moins sur une liste publique et archivée). Il ne reste 
> que le fait de vouloir bouleverser les statuts me paraît un truc au 
> mieux marginalement utile, et plutôt globalement inutile.
>
Remarque que la discussion s'engageait ici au départ sur les _buts_ du 
CULTe ; à ce propos le renvoi de cette question à sa seule dimension 
statutaire, tel qu'induit par la "motion magique" de Franz-Albert en 
assemblée générale semble faire long feu.

>   En effet, je ne me souviens pas d'exemple où la formulation actuelle 
> des statuts et des objectifs de l'asso aient empêché une quelconque 
> action concrète autour du LL au sens large.
>
>   Sur ta vision de l'asso, je la partage largement pour ma part. Mais 
> je ne néglige pas pour autant les aspects "promotion extérieure", 
> auxquels il m'est arrivé de participer, et auxquels je continue à 
> participer à mon échelle. J'aime bien le projet bureautique d'Hélène 
> pour cela, sans vouloir m'y impliquer, cependant.

Je ne pense pas que les problèmes se résument aux seules questions de 
communication vers l'extérieur ; même si la question risque d'être mal 
vécue, je crois que la praxis informaticienne, je geekerie si l'on 
préfère, n'a pas que des aspects positifs ; même si la corporation n'a 
pas l'exclusive du repli sur elle-même, elle me semble assez 
caractéristique d'un secteur où l'invitation à réflexion de fond sur les 
finalités sociales de l'activité s'interprête soit comme devant 
nécéssairement traduire des intentions honteuses cachées (suggestions de 
jean-marc), soit comme un exercice style inutile.

Au risque d'offusquer les thuriféraires de ces visions paranoïdes, je 
pense au contraire que faire l'impasse sur la question de situer 
l'activité technicienne et son devenir dans le contexte plus large du 
fonctionnement de nos sociétés, est ce à quoi logiquement de devrait pas 
conduire une démarche se voulant démonstratrice de l'utilité réelle des 
logiciels libres. Sauf d'entendre que cette utilité aille de soit, 
qu'elle ne mérite aucun questionnement puisqu'elle relèverait d'une 
forme éloborée de croyance scientiste, pour ne pas dire obscurantiste, 
présentant juste l'avantage d'être largement partagée.  

Socialement (politiquement si ça fait plaisir à jean-marc), il se trouve 
que des études tendent à démontrer que l'informatisation scolaire et 
professionnelle n'avait pas pour résultat de rendre plus accessibles les 
savoirs et les connaissances, mais qu'au contraire sa mise en oeuvre 
sans réflexion conduisait à accroitre les écarts entre les usagers 
domestiques et les publics ne disposant pas d'équipements chez eux.

L'informatique joue donc quelque part le rôle d'un accentuateur des 
inégalités sociales. Il me semblerait ( certes c'est personnel ) très 
utile d'articuler la stratégie de diffusion des logiciels libres à ce 
paramètre . Et dans cette logique d'essayer d'aller beaucoup plus loin 
que vers la seule documentation liminaire permettant leur usage. Et 
c'est ce qui me conduit à penser que toute négligeance assimilant la 
pénétration du logiciel libre à la seule substitution mécanique de 
l'équipement des foyers puisse ne pas tout-à-fait correspondre à la 
transcription élargie de l'esprit et la pratique de partage dont 
pourtant il résulte.

Autrement dit y compris dans le strict domaine du logiciel libre il 
existe, qu'on le veuille ou non, un projet social. Il S'agit de savoir 
si l'action engagée doit s'inscrire dans une logique concurrentielle de 
celle qui prévaut à la  technicisation des rapports interpersonnels 
telle que promue par Microsoft, les fournisseurs d'accès à haut débit et 
autres commerçants dans l'informatique, ou si une certaine forme de 
sincérité nous animerait, dans le projet d'intégrer le developpement du 
logiciel libre à un corps en mouvement beaucoup plus large, visant lui 
le partage des savoirs, des techniques et connaissances au bénéfice de 
tous. 

C'est pédant je veux bien ; c'est branlatoire si tu veux ; mais je 
m'inspire du souci de voir murir la démarche de cette association, vers 
quelque chose d'un peu moins débilitant qu'un accroissement des 
dépendances des individus aux  machines, et du renforcement des 
hiérarchies techniciennes qui les accompagnent.

>
>   Comme tu le dis si justement, la porte est ouverte à ceux qui 
> veulent faire plus. Mais, bien sûr, elle est moins ouverte à ceux qui 
> veulent que *les autres= fassent plus.
>
Ok tout-à-fait d'accord concernant la nécéssité de clarifier sur ce plan 
: il n'est pas dans ma démarche d'exiger quoique que ce soit de qui que 
ce soit. Néanmoins tu noteras que j'aie formulé des propositions portant 
sur les buts de l'association, invitant à ce que nous les complétions et 
débations ensemble, et que je reçois des avis répondant ainsi :

"parce que c'est le libre qu'on utilise et qui nous passionne..."

...aussi je m'interroge ; s'agira-t-il de la réponse type à apporter, 
par exemple à un élu ou à un sponsor potentiel, qui demandera dans 
quelles intentions nous agissons et revendiquons son soutien ? serait-ce 
même une réponse déjà fournie par qui la formule en telle occurence ?

Serais-je le seul à considérer l'argument franchement léger, et 
justifiant toutes les réticences à nous aider ?


@pluche

Phil M

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