(Courriels de diversion: <irriterent@jardinets-inferieure.com> <faciliterai@dialoguerions-detelee.com> <neigea@discerneras-remorque.com> <apitoye@eczema-vaporises.com> <craquerions@imaginerent-infligiez.com> <fluctuerai@retrace-ondulait.com> <taillait@attirerent-equipez.com> <homographe@reveillerez-convoque.com> <amputiez@zigzaguaient-couvrir.com> <grisonnerais@diffusaient-depredation.com> )


Lundi, les brevets logiciels vont probablement passer lors du
conseil sur la Pêche et l'Agriculture.

Cher supporter FFII [1],

Lors du conseil sur l'Agriculture lundi prochain (24/01/05),
la directive sur les brevets logiciels va probablement être
insérée en dernière minute dans la liste des sujets à l'agenda.
Le but semble être de couper l'herbe sous le pied aux efforts
en cours au Parlement Européen pour un retour en première
lecture. [2]

Merci d'écrire aujourd'hui à votre ministre de l'Agriculture,
de la Pêche, et autres représentants politiques, et de leur
demander de supprimer de l'agenda la directive sur les
brevets logiciels.

Une argumentation à cette fin est disponible sur la page de
la démo en ligne à:

  http://www.ffii.org/index.fr.html

ainsi qu'à:

  http://demo.ffii.org/cons0501/

Vous y trouverez de plus des bannières et instructions
pour aider à diffuser l'information, de telle façon à
ce que la campagne atteigne les médias et les personnes
influentes.

Cordialement, Felix Klee, Holger Blasum

[1] http://aktiv.ffii.org/
[2] http://kwiki.ffii.org/Fish0501En
    http://www.webwereld.nl/nieuws/20597.phtml
    http://www.heise.de/newsticker/meldung/55338


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adresse dominique.bussereau@agriculture.gouv.frsujet Tentative de passage en force des "brevets logiciels"

Cher ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche et de la 
Ruralité,

À la réunion du Conseil des ministres du lundi 24 janvier, la Directive 
COM 2002/0047 (COD) sur la "brevetabilité des inventions mises en œuvre 
par ordinateur" (directive sur les brevets logiciels) est à même d'être 
incluse à la dernière minute dans la liste des points A.

Cette liste ne devrait pas être acceptée.

Merci de faire une objection lorsque le Président du Conseil demandera 
la confirmation de l'ordre du jour et de demander de retirer la 
directive sur les brevets logiciels de la liste des points A.

Le règlement intérieur du Conseil demande que l'ordre du jour 
prévisionnel soit envoyé 14 jours à l'avance. Dans le cas de la 
directive sur les brevets logiciels, elle n'est toujours pas mise à 
l'ordre du jour 4 jours à l'avance.

Selon l'article 3, paragraphes 7 et 8 du règlement intérieur du Conseil, 
il suffit qu'un pays fasse une objection à cette programmation tardive, 
mais on peut s'attendre à ce que plusieurs pays soutiennent ce retrait.

Le texte proposé ne bénéficie plus de majorité qualifiée. Il a été 
inclus à l'ordre du jour sur la base d'interprétations discutables, si 
ce n'est en violation du règlement intérieur du Conseil.

   1. Le Commissaire McCreevy a demandé à la commission aux affaires
      juridique du Parlement européen de reporter sa décision quant à un
      redémarrage en 1re lecture jusqu'au 2 février où il a prévu de
      participer à des débats au Parlement européen. Au même moment, sa
      direction pour le Marché intérieur faisait pression pour une
      adoption rapide en mettant à la dernière minute le point à l'ordre
      du jour du Conseil sur l'Agriculture et la pêche, ceci 2 semaines
      avant la réunion prévue. De cette manière, le Parlement européen
      aura à cette date perdu toute chance d'appliqur l'article 55 de
      son règlement intérieur. Et la Commission aura décidé que la
      question était en négociation en créant des faits de toutes pièces.
   2. Le parlement néerlandais a obligé son gouvernement à retirer son
      soutien. Une proposition ne peut être adoptée sans vote et si elle
      est votée, la présidence néerlandaise devra s'abstenir. Si elle ne
      le fait pas, le ministre pourrait faire face à une motion de
      défiance et être obligé de démissionner. Cela signifie qu'étant
      donné l'opposition constante de l'Espagne, de l'Italie de la
      Belgique et de l'Autriche, et même sans l'abstention de la
      Pologne, la proposition actuelle du Conseil ne bénéficie plus de
      majorité qualifiée.
   3. Le 19 mai et le 16 novembre, le gouvernement polonais a stipulé
      qu'il ne pouvait soutenir la proposition du Conseil. Cependant, le
      ministre polonais aux affaires européennes, qui est en charge du
      dossier, a jusqu'ici hésité, sous la pression du Conseil, a
      appliquer les décisions de son gouvernement.
   4. La proposition du Conseil a été critiquée par tous les membres du
      Parlement fédéral allemand (Bundestag) comme étant déficiente.
      Comme la résolution multi-partite du 30 novembre 2004 le souligne,
      elle ne respecte pas les exigences de clarté et de neutralité
      qu'une proposition de cette importance doit satisfaire.
   5. Le gouvernement letton a exprimé clairement dans une déclaration
      unilatérale qu'il ne soutiendrait pas le texte proposé. Les
      gouvernements français et hongrois ont également exprimé des
      réserves. En Slovénie, en Slovaquie, au Portugal et en Hongrie, il
      n'y a quasiment aucun soutien pour les brevets logiciels nulle
      part dans l'industrie ou au gouvernement, sauf dans les cercles
      restreints qui dominent le Groupe de travail sur les brevets au
      Conseil.
   6. Un nouveau vote est impératif car le règlement intérieur du
      Conseil requiert une majorité qualifiée au moment de l'adoption
      formelle d'une position commune. Un accord politique ne peut être
      adopté que s'il est soutenu par une majorité qualifiée au moment
      du vote. « Adoption en point A signifie "adoption sans
      discussion", pas "sans vote". Il ne peut y avoir d'adoption sans
      vote. » <http://k.lenz.name/LB/>
   7. La modification des pondérations des votes le premier novembre
      signifie que la proposition du Conseil n'a plus aujourd'hui de
      majorité qualifiée si les Pays-Bas ou la Pologne s'abstiennent.
   8. L'exposé des motifs accompagnant le texte du Conseil n'a été rendu
      public que très récemment, ainsi lors de cette réunion du Conseil,
      seule la moitié de la période de six semaines réservée à la
      consultation des institutions nationales sera écoulée.
      L'inscription en urgence d'une session parlementaire spéciale au
      calendrier néerlandais après la réunion du Coreper du 15 décembre
      montre l'importance de cette période de consultation. Ce texte
      rejette les amendements essentiels du Parlement européen, en
      soutenant qu'ils seraient "incompatibles avec l'accord sur les
      ADPIC" ou qu'ils ne reflètent pas "les pratiques existantes". Ces
      arguments sont nouveaux, aucunement couverts par un quelconque
      "accord politique", en contradiction flagrante avec la résolution
      du parlement allemand et ne peuvent être adoptés sans un vote.
   9. Le protocole sur le rôle des parlements nationaux dans le traité
      d'Amsterdam encourage explicitement la participation des
      parlements nationaux dans le processus législatif de l'UE. Il n'en
      exempte pas le Conseil des ministres. Ainsi, essayer de
      contrecarrer l'intégration des positions de divers parlements
      nationaux (NL et DE) à cette étape serait illégitime.

La directive sur les brevets logiciels engendre d'énormes difficultés 
pour le Conseil car celui-ci est enfermé comme le loup dans la bergerie. 
Le "Groupe de travail Propriété intellectuelle (brevets)" comporte les 
mêmes administrateurs qui dirigent l'Office européen des brevets. Ils 
ont été hermétiques à toute forme de compromis constructif. Ils ont 
ignoré les amendements essentiels du Parlement européen sans 
justification et sans s'occuper des problèmes économiques que le 
Parlement avait abordés. Ils ont en fait davantage réaffirmé leur 
précédent accord de novembre 2002, dans lequel ils avaient répété 
aveuglément les doctrines récentes de l'Office européen des brevets. Ces 
doctrines autorisent dans les faits le monopole de méthodes d'affaires, 
d'algorithmes, de structures de données et de description de procédés de 
la même manière qu'aux États-Unis, sans aucune limite effective. Le 
fossé entre ces doctrines et la proposition du Parlement européen est si 
grand qu'il sera impossible de le franchir avec les règles de procédure 
en vigueur lors d'une seconde lecture. Le Conseil doit encore démarrer 
une première lecture et rendre un texte qui montre au moins quelque 
volonté de traiter les problèmes. Il est l'heure de saisir l'opportunité 
de faire ce premier pas. Si ce premier pas n'est pas fait en première 
lecture au Conseil, alors la directive a peu de chance d'aboutir quelque 
part dans les étapes suivantes de la procédure de codécision.

En résumé :

    * La proposition actuelle du conseil ne doit pas être passée en
      point A et aucun ministre de l'Agriculture n'est tenu de l'accepter.
    * Toute tentative de passer la proposition en l'état est extrêmement
      hasardeuse pour la société de l'information et pour la démocratie
      en Europe et est incompatible avec le règlement intérieur du Conseil.

Cordialement,

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Martin BOUCHEZ
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Tel    : 05-61-28-52-76          Fax    : 05-61-28-53-35
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