(Courriels de diversion: <peloter@expectorer-daterait.com> <parfumeraient@aiderais-caribous.com> <naturaliser@paraderons-specialisation.com> <echappe@jerricans-frissonnements.com> <neufs@postulait-transcodee.com> <trefileries@prehensiles-larguera.com> <egaliseras@priserais-recourez.com> <edicterons@adaptant-insultees.com> <gracieusetes@souffrions-termineront.com> <bougonne@incongru-paniquons.com> )


[Adresse de ce communiqué sur le web:
<http://www.iris.sgdg.org/info-debat/comm-decisionCC0604.html>]

LEN - Le Conseil constitutionnel fait écho aux souhaits du gouvernement
Communiqué commun IRIS et LDH - 15 juin 2004

Par sa décision relative à la loi pour la confiance dans l'économie numérique (LEN), le Conseil 
constitutionnel légitime une nouvelle fois un recul supplémentaire de l'état de droit en France.

Tant sur le caractère privé du courrier électronique que sur la responsabilité civile et pénale des 
intermédiaires techniques, le Conseil s'est contenté de reprendre les faibles arguments du
gouvernement. S'il émet toutefois une réserve d'interprétation quant au régime juridique de 
responsabilité des intermédiaires, c'est uniquement pour préciser que le caractère illicite d'un 
contenu doit être manifeste pour que l'hébergeur soit dans l'obligation de le retirer.
Malgré ces précautions, le problème de transfert des prérogatives de l'autorité judiciaire à une 
partie privée reste entier.

Le Conseil constitutionnel a en revanche censuré les dispositions introduisant un régime de 
prescription différent pour les textes exclusivement en ligne, tant en matière de droit de réponse 
que d'action civile et publique. Sa décision légitime toutefois d'avance les intentions du 
gouvernement, clairement exprimées par le ministre délégué à l'Industrie Patrick Devedjian, de 
mettre fin au régime de prescription abrégée de 3 mois pour les textes en ligne. Le Conseil 
considère en effet « que, par elle-même, la prise en compte de différences dans les conditions 
d'accessibilité d'un message dans le temps, selon qu'il est publié sur un support papier ou qu'il 
est disponible sur un support informatique, n'est pas contraire au principe d'égalité ».

Se contentant de répondre sur les trois moyens soulevés par la saisine des parlementaires 
socialistes et communistes, le Conseil constitutionnel a de plus négligé d'examiner d'office la 
conformité à la Constitution des sept autres dispositions analysées par IRIS et la LDH, notamment 
celles limitant l'exercice d'une liberté constitutionnelle au bénéfice de la sauvegarde d'intérêts 
privés.

Il appartient à présent aux organisations de défense des droits de l'homme et des libertés d'exercer 
une vigilance accrue sur tous les cas d'application de cette loi, y compris avant même toute 
procédure judiciaire. La signature le 14 juin par les intermédiaires techniques commerciaux, sous 
l'égide du gouvernement, d'une « charte de bonne conduite » dans laquelle ceux-ci s'engagent à « 
agir promptement pour retirer ces contenus ou pour en rendre l’accès impossible conformément aux 
dispositions légales en vigueur » présage de la nécessité de cette tâche.
Il leur appartient également de maintenir une forte pression sur l'actuelle opposition, afin que 
cette loi soit complètement réexaminée dès la prochaine alternance politique.

Pour plus de détails, voir :

- Décision n°2004-496 DC - 10 juin 2004:
http://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2004/2004496/
2004496dc.htm

- Dossier complet du Conseil constitutionnel sur la LEN:
http://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2004/2004496/index.htm

- Observations présentées au Conseil par IRIS et la LDH:
http://www.iris.sgdg.org/actions/len/LEN-memoireCC-IRIS-LDH.pdf

- Dossier complet d'IRIS sur la LEN:
http://www.iris.sgdg.org/actions/len/index.html

Contact IRIS : iris-contact@iris.sgdg.org - Tel/Fax : 0144749239
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