(Courriels de diversion: <theoriser@evincais-ragaillardiront.com> <furetais@gommerions-mutilons.com> <degouterons@digue-disqualifions.com> <matraquerent@debile-enflammeraient.com> <pardonnable@locomotives-ahuriront.com> <virtualite@inversible-indique.com> <dirigeable@nuis-debranche.com> <marine@lacera-repartons.com> <diffamerent@atermoyiez-reserveraient.com> <releguerons@remploierions-fausserions.com> )


 
http://www.liberation.com/multi/actu/semaine981207/indexgrev.html
 
Title: Libération - Multimédia



Multimedia


Le boycottage de l'Internet

Plusieurs associations d'internautes, soutenues par des associations de consommateurs, appellent au boycott du Web pour demander une baisse du tarifs des communications.


Documents
Les communiqué de World-Net à ses abonnés
Pourquoi le fournisseur d'accès indépendant soutient l'appel au boycottage du Web.

Un «contre mouvement»?
Des internautes expriment leur
désaccord avec le mouvement de boycottage.

Les revendications de l'ADIM
Ce que demande l'Association des Internautes Mécontents.

La communiqués d'IMC
Les revendications de l'association Internet Moins Cher.

Le message aux députés
Le
courrier électronique envoyé par l'Association des Internautes mécontents (ADIM) et IMC à 300 parlementaires.

La déclaration de Laurent Fabius
La position du
président de l'Assemblée nationale sur les tarifs d'accès au réseau, lors du colloque "Vers l'administration électronique", le 4 décembre au Palais Bourbon.

Le soutien d'Alain Madelin
Pourquoi le
président de Démocratie Libérale soutient le mouvement de boycottage.

La position de France Telecom
Vous retrouverez lundi les documents de France Télécom envoyés à Libération.com
.

Logo sur la page d'accueil de l'ADIM, le 13 décembre, jour de boycottage.

  Jour de «grève»
Les questions soulevées par le boycottage

Dimanche 13 décembre
Stéphane Arteta

'est aujourd'hui qu'a lieu le premier boycottage du Net en France et certains d'entre vous, refusant de se connecter pour protester contre le tarif des communications d'accès, ne liront pas cet article avant lundi. Combien d'internautes auront finalement choisi de suivre les consignes des différentes associations d'internautes (rejointes par certaines associations de consommateurs) ? A la mi-journée, le fournisseur d'accès indépendant World-Net, qui soutient le mouvement, affirme que plus de 50% de ses 50 000 abonnés ont répondu présents à l'appel des associations. Un chiffre qui, s'il est exact, n'est peut-être pas sans rapport avec un engagement largement diffusé auprès de ses abonnés.

La page d'accueil du fournisseur d'accès World-Net, le 13 décembre, jour de boycottage.


L'Association des internautes mécontents (Adim) parle également de succès. Son président, Patrick Nouailles, dit en effet avoir reçu quelque 10.000 messages de soutien d'internautes promettant de ne pas se connecter. France Télécom, de son côté, n'a pas encore fourni de chiffres. L'opérateur sera indéniablement le plus à même de mesurer l'impact du boycottage, grâce à Transpac. Il devrait diffuser des chiffres lundi, si l'on en croit la chaîne d'information LCI. Le fera-t-il en toute transparence?

Après Laurent Fabius, président de l'Assemblée nationale, Alain Madelin, président de Démocratie libérale, s'est exprimé vendredi en faveur d'une baisse des «tarifs pratiqués par France Télécom pour la connexion à l'Internet», les considérant comme un «frein à la popularisation de l'Internet en France». Pour ces raisons, Alain Madelin s'est manifesté en faveur du boycottage. Dans un communiqué de presse envoyé aux rédactions vendredi, le président de Démocratie Libérale à également affirmé que le
site de son parti afficherait «une page noire», le dimanche 13.
 
Ces prises de position d'hommes politiques semblent confirmer que la décision de baisser les tarifs pourrait venir des députés, s'ils décident de s'emparer de la question. Car France Télécom, qui ne souhaite pas instaurer un forfait global à bas prix, n'a pas toute latitude pour donner, même en partie, satisfaction aux contestataires. Échaudé par les avis négatifs de l'ART (Autorité de régulation des télécoms) sur ses propositions d'accès au réseau à petit prix (comme l'offre personnalisée aux écoles ou la deuxième ligne forfaitisée), France Télécom ne veut pas être désigné comme le responsable d'un frein au développement de l'Internet dans l'Hexagone. Son président, Michel Bon, exprimait d'ailleurs dimanche, sur France Info, la volonté de son entreprise de baisser les coûts d'accès si on lui en laissait la possibilité, visant ainsi l'ART et la rigidité de ses positions. L'ART, pour sa part, ne s'en tient qu'à la législation. Elle ne veut donner un blanc-seing à des projets facturés en deçà de leurs coûts ou approuver des offres incompatibles avec une situation de monopole sur la boucle locale. Reste que si France Télécom se dit prêt à faire des efforts -et souligne qu'il en fait déjà-, l'opérateur ne semble pas décidé pour autant à accepter l'idée d'un forfait global et préfère insister sur d'autres points: les prix d'accès en France sont dans la moyenne, voire en dessous, de ceux des autres pays européens, et la facture moyenne d'un internaute français est inférieure à 140 francs par mois. Quant au modèle américain (prix des communications locales dérisoire), il ne serait pas la panacée, les utilisateurs ayant dû s'équiper d'une deuxième, voire d'une troisième ligne, pour naviguer dans de bonnes conditions, après la saturation du système. Car selon l'entreprise, comme le souligne Patrick Thielemans, adjoint chef de son service presse, le principal enjeu est de «libérer la ligne». «Si on veut faire progresser l'Internet en France, il faut trouver une solution qui ne nuise pas à la ligne téléphonique», précise-t-il. Et puis un afflux d'utilisateurs entraînera forcément des dépenses (travaux) que l'opérateur ne veut pas être le seul à assumer... Persuadé que personne d'autre n'acceptera de mettre la main au portefeuille. Michel Bon a également déclaré dimanche que la baisse des prix ne serait pas profitable pour tout le monde, notamment pour les opérateurs «entrants», qui n'auraient aucun intérêt à voir s'effondrer les prix. Si France Télécom envisage de faire des propositions (comme l'extension de la réduction Primaliste Internet, qui pourrait débuter à 19 heures contre 22 heures actuellement), il insiste aussi sur le frein que constitue le prix de l'équipement nécessaire à la navigation sur le Net (ordinateur, modem...) pour les plus modestes. «Aux États-Unis, qu'on nous présente comme un modèle, seul un foyer sur 5 est équipé», explique Patrick Thielemans. D'ailleurs, toujours d'après France Télécom, certains envisageraient outre-Atlantique de tarifer, non plus à la durée mais au volume (kilo-octets).

La page d'accueil de France Télécom à la une, le 13 décembre. Rien sur le boycott.

Doit-on désigner France Télécom comme responsable de la lenteur dans le développement du Net en France, retard que souligne notamment l'Aftel (Association française de la télématique multimédia) dans son rapport annuel? Non. En tout cas, pas dans la mesure où l'opérateur n'a pas les mains libres. D'ailleurs, tout le monde ne l'accable pas. Si plusieurs providers affichent clairement leur soutien (World-Net), ou plus discrètement (Club Internet), Infonie ne veut «pas crier haro sur France Télécom» comme l'exprime Christophe Sapet, son PDG -et président de l'Association des fournisseurs d'accès (AFA)-, ajoutant que «si les communications locales sont encore un peu chères, globalement le tarif en France est l'un des moins chers d'Europe».
Peut-on pour autant dégager l'opérateur de toute responsabilité? Non plus. Car France Télécom a des intérêts économiques qui ne vont pas nécessairement dans le sens des revendications des associations. France Télécom ne voit sans doute pas d'un bon oeil une diminution d'une part de ces revenus, qu'une baisse forfaitaire globale (plus encore que l'arrivée de la concurrence) ne manquerait pas d'entraîner. Les associations -et certains concurrents-, de France Télécom, ne manquent pas de souligner que l'entreprise cherche avant tout à multiplier les lignes téléphoniques, à défendre ses produits, ou cherche à gagner du temps pour s'imposer sur les nouveaux moyens d'accès. On lui reproche ainsi de freiner des quatre fers sur l'ADSL (moyen d'accès ultrarapide),
Quant aux associations d'internautes, elles sont aussi mises sur la sellette, certains les accusant (notamment dans quelques forums) de défendre des intérêts particuliers, de ne pas assumer l'intensité des connexions de leurs membres ou de vouloir régler son compte à Wanadoo, le provider de France Télécom Interactive. Toutes les associations n'ayant pas les mêmes exigences -même si l'idée commune est de faire baisser le coût des communications-, on ne doit pas s'attendre à un discours unitaire. Des internautes intransigeants ne veulent discuter que d'un forfait global, quand d'autres seraient prêt à transiger avec un forfait pour les «gros» utilisateurs allant de pair avec des réductions importantes pour les autres. Des solutions adaptées, donc, mais pas forcément celles que leur propose l'entreprise de Michel Bon.

Logiquement, une grande partie des internautes dont la facture atteint, ou excède, 800 francs par mois, ou dont la part Internet représente jusqu'à 80% de la facture téléphonique, rêvent plutôt d'un forfait
à l'italienne (850 francs par an pour 4 heures de connexions par jour ont décidé les parlementaires transalpins), alors que d'autres, moins intensifs, ne se sentent pas concernés par ce boycottage. Reste que la majorité des internautes semble d'accord avec les associations à l'origine de cette «grève» (ce qui n'est guère étonnant puisqu'elle consiste à alléger leur facture), même si tous n'auront pas éteint leur modem ce dimanche ou n'auront pas fermé leur site. Médiatiquement, le mouvement est une réussite si on écoute les radios et télés qui en rendent compte ce dimanche. Par contre, on peut constater que beaucoup de webs, personnels ou professionnels, sont restés «ouverts», ou ne mentionnent pas le boycottage. La question est désormais de savoir combien d'internautes auront délibérément boudé le réseau en ce jour de «grève».
 
Les articles de Libération
11décembre 1998
Sous les claviers la grève

Des internautes appellent à boycotter le réseau dimanche pour protester contre les tarifs de communication de France Télécom. Seront-ils suivis?.



Les sites
En France (non exhaustif)

L'ADIM
IMC
Boycott français
de l'Internet

L'éclaireur
Pétition contre France Télécom
Liste des sites «en guerre
contre France Télécom»
sur le web
Tartalacrem
World-Net

A l'étranger

Allemagne
Dark Breed
Internetstreik
Espagne
Asociacion de
Usuarios de Internet

Unión de cibernáutas
Dios proveerá
Grupo Tarifa Plana
La Brújula
Asociacion de Internautas
Pologne
Free
Italie
No Tut!
Iniziativa popolare
per l'abolizione della
tariffa urbana a tempo

République Tchèque
Internet proti monopolu
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