(Courriels de diversion: <theoriser@evincais-ragaillardiront.com> <furetais@gommerions-mutilons.com> <degouterons@digue-disqualifions.com> <matraquerent@debile-enflammeraient.com> <pardonnable@locomotives-ahuriront.com> <virtualite@inversible-indique.com> <dirigeable@nuis-debranche.com> <marine@lacera-repartons.com> <diffamerent@atermoyiez-reserveraient.com> <releguerons@remploierions-fausserions.com> )
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Le boycottage de l'Internet |
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Jour de «grève» Les questions soulevées par le boycottage Dimanche 13 décembre Stéphane Arteta 'est aujourd'hui qu'a lieu le premier boycottage du Net en France et certains d'entre vous, refusant de se connecter pour protester contre le tarif des communications d'accès, ne liront pas cet article avant lundi. Combien d'internautes auront finalement choisi de suivre les consignes des différentes associations d'internautes (rejointes par certaines associations de consommateurs) ? A la mi-journée, le fournisseur d'accès indépendant World-Net, qui soutient le mouvement, affirme que plus de 50% de ses 50 000 abonnés ont répondu présents à l'appel des associations. Un chiffre qui, s'il est exact, n'est peut-être pas sans rapport avec un engagement largement diffusé auprès de ses abonnés.
L'Association des internautes mécontents (Adim) parle également de succès. Son président, Patrick Nouailles, dit en effet avoir reçu quelque 10.000 messages de soutien d'internautes promettant de ne pas se connecter. France Télécom, de son côté, n'a pas encore fourni de chiffres. L'opérateur sera indéniablement le plus à même de mesurer l'impact du boycottage, grâce à Transpac. Il devrait diffuser des chiffres lundi, si l'on en croit la chaîne d'information LCI. Le fera-t-il en toute transparence? Après Laurent Fabius, président de l'Assemblée nationale, Alain Madelin, président de Démocratie libérale, s'est exprimé vendredi en faveur d'une baisse des «tarifs pratiqués par France Télécom pour la connexion à l'Internet», les considérant comme un «frein à la popularisation de l'Internet en France». Pour ces raisons, Alain Madelin s'est manifesté en faveur du boycottage. Dans un communiqué de presse envoyé aux rédactions vendredi, le président de Démocratie Libérale à également affirmé que le site de son parti afficherait «une page noire», le dimanche 13.
Peut-on pour autant dégager l'opérateur de toute responsabilité? Non plus. Car France Télécom a des intérêts économiques qui ne vont pas nécessairement dans le sens des revendications des associations. France Télécom ne voit sans doute pas d'un bon oeil une diminution d'une part de ces revenus, qu'une baisse forfaitaire globale (plus encore que l'arrivée de la concurrence) ne manquerait pas d'entraîner. Les associations -et certains concurrents-, de France Télécom, ne manquent pas de souligner que l'entreprise cherche avant tout à multiplier les lignes téléphoniques, à défendre ses produits, ou cherche à gagner du temps pour s'imposer sur les nouveaux moyens d'accès. On lui reproche ainsi de freiner des quatre fers sur l'ADSL (moyen d'accès ultrarapide), Quant aux associations d'internautes, elles sont aussi mises sur la sellette, certains les accusant (notamment dans quelques forums) de défendre des intérêts particuliers, de ne pas assumer l'intensité des connexions de leurs membres ou de vouloir régler son compte à Wanadoo, le provider de France Télécom Interactive. Toutes les associations n'ayant pas les mêmes exigences -même si l'idée commune est de faire baisser le coût des communications-, on ne doit pas s'attendre à un discours unitaire. Des internautes intransigeants ne veulent discuter que d'un forfait global, quand d'autres seraient prêt à transiger avec un forfait pour les «gros» utilisateurs allant de pair avec des réductions importantes pour les autres. Des solutions adaptées, donc, mais pas forcément celles que leur propose l'entreprise de Michel Bon. Logiquement, une grande partie des internautes dont la facture atteint, ou excède, 800 francs par mois, ou dont la part Internet représente jusqu'à 80% de la facture téléphonique, rêvent plutôt d'un forfait à l'italienne (850 francs par an pour 4 heures de connexions par jour ont décidé les parlementaires transalpins), alors que d'autres, moins intensifs, ne se sentent pas concernés par ce boycottage. Reste que la majorité des internautes semble d'accord avec les associations à l'origine de cette «grève» (ce qui n'est guère étonnant puisqu'elle consiste à alléger leur facture), même si tous n'auront pas éteint leur modem ce dimanche ou n'auront pas fermé leur site. Médiatiquement, le mouvement est une réussite si on écoute les radios et télés qui en rendent compte ce dimanche. Par contre, on peut constater que beaucoup de webs, personnels ou professionnels, sont restés «ouverts», ou ne mentionnent pas le boycottage. La question est désormais de savoir combien d'internautes auront délibérément boudé le réseau en ce jour de «grève». |
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